"Quand Trump met à exécution ses menaces de poursuivre ses ennemis"
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À la Une de la presse, mercredi : les réactions à l’explosion qui a tué le général Kirillov et son assistant, mardi à Moscou. Un attentat revendiqué par les services ukrainiens, alors que les troupes russes poursuivent leur avancée sur le terrain ; les débuts laborieux de François Bayrou à Matignon ; une rubrique justice bien remplie ; et une étude sur la vie pas si rêvée des princesses Disney.
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À la Une de la presse, mercredi 18 décembre : les réactions à l’explosion qui a tué le général Kirillov et son assistant, mardi à Moscou. Un attentat revendiqué par les services ukrainiens.
The Financial Times annonce la mort du "général en charge des armes chimiques du Kremlin", en précisant que Kirillov est "le plus haut gradé militaire russe assassiné depuis le début de l’invasion de l’Ukraine", qui l’accuse d’avoir commis des "crimes de guerre". Des accusations balayées par le Kremlin. The Guardian, autre quotidien britannique, estime lui que cet "assassinat ciblé n'est pas un acte injustifié mais une conséquence de l'offensive russe en cours et du droit de l'Ukraine à se défendre en vertu du droit international". Un assassinat qui ne changera pas, toutefois, le cours de la guerre, d’après le Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Les attaques en Russie attribuées à l’Ukraine ont été considérées comme un moyen de déstabiliser l’élite russe et peut-être de la retourner contre Poutine". "Mais rien de tout cela n’est arrivé jusqu’à présent" : "Les officiers tués ont été remplacés et toute trace d’opposition a été réprimée par le Kremlin", constate le quotidien allemand.
Cette analyse semble confirmée par la réalité sur le terrain. Le Figaro, qui s’est rendu dans les régions de Zaporijjia et Donetsk, affirme que la Russie a "de plus en plus recours" aux gaz nocifs "pour contraindre les Ukrainiens à évacuer leurs tranchées". D’après le journal, "la moitié des gaz employés restent non identifiés" mais "plusieurs cas d’utilisation d’ammoniaque et de chloropicrine ont été relevés". La Croix, fait état, lui, de l’augmentation "sans précédent", depuis un an, du nombre d’exécutions de soldats ukrainiens, faits prisonniers par l’armée russe, des faits confirmés par l’ONU dont "les raisons demeurent méconnues", mais au sujet desquels l’Ukraine dit soupçonner une "tolérance criminelle, voire une politique délibérée de Moscou".
À noter aussi ce mercredi matin, sur le dossier ukrainien, l’entretien de Volodymyr Zelensky avec les lecteurs du journal Le Parisien, où le président ukrainien évoque l’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison-Blanche. "Peu importe le nombre de présidents ou de Premiers ministres qui voudraient décréter la fin de la guerre, nous ne cèderons pas, et nous n’abandonnerons pas notre indépendance", assure-t-il.
La presse française, qui revient largement, ce matin, sur les débuts difficiles de François Bayrou à Matignon. "Mayotte, gouvernement, Bayrou déjà sous pression" : d’après Le Figaro, le nouveau Premier ministre devrait présenter son équipe "dans les jours qui viennent". Des tractations qui s’éternisent, mais aussi plusieurs "faux pas" qui auraient "agacé" Emmanuel Macron, dixit L’Opinion, où le dessin de Kak montre les deux hommes se regardant en chiens de faïence dans un ascenseur, une sonnerie prévenant que la charge maximum autorisée est d’un seul "méga-ego". "Bayrou : le cumul des couacs" : "Les débuts du Béarnais à Matignon ne respirent pas l’état de grâce", euphémise Libération.
Dans la presse, également, la mobilisation de plus de 300 personnalités demandant à la justice française de ne pas extrader un militant antifasciste albanais vers la Hongrie. Dans une pétition publiée par Mediapart, les signataires demandent à ce que Rexhino Abazaj ne soit pas expulsé vers la Hongrie de Viktor Orban, en raison des "violations systémiques de l'État de droit" dans ce pays. Ce militant a été arrêté le mois dernier à Paris, en vertu d’un mandat d'arrêt européen émis par la Hongrie, qui l’accuse de violences lors d’une manifestation anti-fasciste à Budapest en 2023 – mandat d’arrêt examiné ce mercredi par la cour d’appel de Paris.
La justice française devant laquelle la FIDH a déposé, mardi, une plainte contre un soldat franco-israélien accusé de "crimes de guerre et de crimes contre l’humanité" à Gaza. D’après Le Monde, Yoel O. est soupçonné d’être l’auteur d’une vidéo montrant des détenus palestiniens, dont au moins un présentait des signes de tortures, notamment des lacérations dans le dos.
Plainte déposée aussi mardi par cinq familles palestiniennes aux États-Unis contre le Département d’État concernant l’aide militaire américaine à Israël. Le site d’info Middle East Eye précise que ces familles fondent leurs poursuites sur la loi Leahy, une loi interdisant d’armer les forces de sécurité étrangères accusées de violation des droits de l’Homme.
Les tribunaux américains, qui vont se prononcer aussi sur la plainte déposée mardi par Donald Trump contre le Des Moines Register pour avoir publié un sondage prédisant la victoire de Kamala Harris dans l’État d’Iowa. Motif invoqué : "Pratique commerciale trompeuse" commise en vue d’une "interférence électorale éhontée". Trois jours après avoir obtenu 15 millions de dollars de la chaîne de télé ABC, propriété du groupe Disney, qui a préféré mettre fin aux poursuites pour diffamation engagées par l’ex-président, Donald Trump confirme sa volonté de mettre ses menaces à exécution. "Le président-élu a déclaré qu'il utiliserait son pouvoir pour punir ceux qui, selon lui, lui ont fait du tort. Ces objectifs commencent à prendre de l'ampleur", alerte The New York Times.
On ne se quitte pas là-dessus. On a évoqué le groupe Disney – et qui dit Disney dit princesses Disney, bien sûr. Le quotidien gratuit 20 Minutes rapporte que, selon une (très) sérieuse étude du British Medical Journal, plusieurs de ces princesses seraient "confrontées à de graves problèmes de santé si elles évoluaient dans la vraie vie". Blanche-Neige, par exemple, très isolée avant de rencontrer les sept nains, au risque de souffrir de dépression ; ou encore la Belle au bois dormant, endormie pendant des années et des années, susceptible de développer un diabète, une obésité, voire des escarres. Les auteurs de cette étude suggèrent aux princesses de pratiquer la méditation de pleine conscience ou de consulter un thérapeute avant d’envisager de rencontrer le prince charmant, de vivre heureuses et d’avoir des tas d’enfants.
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